Adopté officiellement le 27 juillet 1960 par la loi n° 60-207, L’Abidjanaise est l’hymne national de la République de Côte d’Ivoire, institutionnalisé par l’article 29 de la Constitution de la Deuxième République ivoirienne. Composé à la veille de l’indépendance, cet hymne symbolise l’attachement du peuple ivoirien à la paix, à la fraternité et à l’unité nationale.
Les paroles sont l’œuvre de l’abbé Pierre-Marie Coty, rehaussées ensuite de quelques ajustements par Mathieu Ékra, alors ministre. La musique, d’une sobriété solennelle, a été composée par l’abbé Pierre-Michel Pango, qui a su traduire en notes l’élan patriotique de la jeune nation ivoirienne.
Rédigée sous forme de poème lyrique, L’Abidjanaise fait appel à des images fortes et rassembleuses autour de valeurs essentielles : l’espérance, la dignité, la paix durable et la fraternité authentique. Son nom fait référence à Abidjan, capitale économique du pays, comme symbole de rayonnement national.
Aujourd’hui encore, L’Abidjanaise est chantée avec fierté lors des cérémonies officielles, événements internationaux et commémorations, incarnant l’âme d’une nation tournée vers l’unité et la prospérité.
Paroles de l’hymne national de la Côte d’Ivoire
L’Abidjanaise
1er couplet :
Salut, ô terre d’espérance !
Pays de l’hospitalité.
Tes légions remplies de vaillance,
Ont relevé ta dignité.
Tes fils, chère Côte d’Ivoire,
Fiers artisans de ta grandeur,
Tous rassemblés et pour ta gloire,
Te bâtiront dans le bonheur.
1er refrain :
Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle.
Si nous avons, dans la paix, ramené la liberté,
Notre devoir sera d’être un modèle
De l’espérance promise à l’humanité.
En forgeant, unis dans la foi nouvelle,
La patrie de la vraie fraternité.
2e couplet :
À toi, noble Côte d’Ivoire,
Ô grand pays des bonnes gens !
Nous apportons dans la victoire,
L’hommage de nos cœurs ardents.
Dans l’amitié des peuples frères,
Dieu guide nous vers l’idéal,
Soumise à la devise chère :
Union, Discipline, Travail.
2e refrain :
Pour ta grandeur, riche et noble patrie,
Nous marcherons de l’avant, pleins d’amour et pleins de foi.
De cœurs unis, au cours de notre vie,
Nous œuvrerons dans l’honneur pour le juste droit,
De cœurs unis, au cours de notre vie,
À tes appels nous serons tous présents.
3e couplet :
À tous nos compagnons de route,
À l’aube de ce jour tombés,
Pour que ne règne plus le doute,
Mais la foi, la fraternité.
À tous nos bataillons d’élite,
Dans la tombe aujourd’hui couchés,
Ô peuple tout entier redites :
Amour, honneur, fidélité.
1er refrain
4e couplet :
Et que ton drapeau nous unisse,
Que ton amour nous fortifie,
Car pour toi seul nous voulons vivre,
Et pour toi combattre et mourir.
Et vous, fière et noble jeunesse,
De tous les horizons connus,
Suivez toujours cette sagesse,
De nos aînés qui ne sont plus.
2e refrain
5e couplet :
À nous qu’anime l’espérance,
En ton avenir lumineux,
Redonne toujours l’assurance,
De nous conduire en peuple heureux.
Et nous irons de par le monde,
Semer ton nom et tes bienfaits,
En clamant sur toutes les ondes,
Que sur ton sol règne la paix.
1er refrain
Historique de L’Abidjanaise
Adoptée en 1960 à l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, L’Abidjanaise a été choisie pour incarner l’identité nationale et les valeurs fondatrices du jeune État. Bien qu’Abidjan ne soit plus la capitale politique depuis la montée en puissance de Yamoussoukro, cet hymne, dont le titre fait référence à la ville, est resté le symbole musical de la nation. Profondément empreint de patriotisme et d’une forte influence chrétienne, L’Abidjanaise reflète les aspirations à la paix, à l’unité et à la fraternité du peuple ivoirien.
Les paroles de l’hymne sont l’œuvre de l’abbé Pierre-Marie Coty, tandis que la musique a été composée par l’abbé Pierre-Michel Pango. Leur création conjointe remporta un concours organisé en 1959, quelques mois avant l’indépendance officielle. Par la suite, le ministre Mathieu Vangah Ékra apporta certaines modifications au texte original, sans toutefois en altérer l’esprit.
Dans les années 2000, notamment entre 2007 et 2009 sous la présidence de Laurent Gbagbo, des débats surgirent autour d’un éventuel remplacement de L’Abidjanaise. Une nouvelle composition intitulée « Ode à la patrie », née en pleine guerre civile de 2002 et sélectionnée par concours en 2003, fut parfois diffusée sur les médias d’État et chantée par les partisans du régime. Malgré ces tentatives, L’Abidjanaise demeura toujours l’unique hymne national officiellement reconnu.
En 2013, un colloque scientifique a permis de remettre en lumière la véritable genèse de l’hymne. Réunissant historiens, musicologues et sociologues, ce rassemblement a confirmé que l’œuvre originale avait bien été coécrite par les abbés Coty et Pango. Le colloque a également mis fin à certaines confusions sur d’éventuelles contributions d’autres auteurs, notamment Joachim Boni, dont l’implication n’a pas été retenue. À l’issue des travaux, l’évêque Pierre-Marie Coty a reçu une reconnaissance officielle de la nation pour son rôle fondateur dans la création de cet hymne emblématique.
Protocole et usage de l’hymne national ivoirien
L’hymne national de la Côte d’Ivoire, L’Abidjanaise, occupe une place centrale dans les cérémonies officielles et la vie publique du pays. Bien qu’un musicien puisse parfois choisir de jouer uniquement la mélodie lors d’événements privés ou informels, les paroles doivent être chantées lors des occasions officielles, avec ou sans accompagnement musical, en suivant rigoureusement la mélodie originale.
L’Abidjanaise est diffusée lors des moments solennels, des célébrations nationales et surtout lors de toutes les cérémonies d’État. Elle marque également la conclusion des interventions télévisées du Président de la République. Dans les compétitions sportives, que ce soit sur le territoire national ou à l’étranger, l’hymne peut être interprété conformément au protocole de chaque événement.
Lorsqu’il est joué ou chanté, le public est tenu d’adopter une posture de respect : hommes et femmes doivent se lever, faire face au drapeau national s’il est présent, se tenir droits, bras le long du corps, paumes tournées vers les jambes, la tête haute et le regard dirigé vers le drapeau jusqu’à la fin de l’hymne. Les personnes en uniforme, quant à elles, doivent effectuer le salut militaire dès les premières notes.
Le lever du drapeau est minutieusement synchronisé avec la durée de l’hymne. Lorsqu’il est joué en entier, le drapeau atteint le sommet du mât à la dernière note. Dans les administrations et les institutions publiques, lors du salut aux couleurs, c’est généralement la version courte de l’hymne — le refrain — qui est utilisée, précédée d’un court hommage musical appelé l’hymne d’honneur au drapeau.
Dans certains cas, le premier ou le second refrain peut être chanté, selon les instructions données à l’auditoire. Lorsque l’hymne est interprété par l’orchestre de la gendarmerie nationale, il est introduit par la mélodie du garde-à-vous, une composition de Jean-Joseph Pango et Pierre-Michel Pango, non chantée mais symbolique, portant le message suivant :
« À l’appel de la nation, répondons tous d’un même présent. »
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